Wecasa - homme de ménage

Avantages fiscaux : ne relançons pas le travail non déclaré ! Une tribune d’Antoine Chatelain, co-fondateur de Wecasa

Paris, octobre 2018 – Selon une étude commandée par l’Assemblée à des économistes indépendants, les avantages fiscaux accordés au secteur des services à la personne sont coûteux et largement inefficaces.

Wecasa, fondée en 2016, et qui figure parmi les acteurs majeurs du service à domicile en ligne, a souhaité réagir à plusieurs résultats de l’étude relatée par le magazine Challenges*.

Sur l’argument selon lequel « la mesure a davantage servi à aider les ménages aisés qu’à développer l’emploi dans le secteur », la plateforme leader de la réservation de soins de beauté à domicile et a qui lancé en mars dernier son offre de ménage précise :

La clientèle des services à domicile sont effectivement des personnes qui travaillent, ce qui inclut des CSP+, mais aussi des cadres moyens, des employés… Par exemple, certains prestataires coiffure ou beauté à domicile de Wecasa font appel à la plateforme à titre personnel pour réserver du ménage.

En seulement 6 mois, la plateforme Wecasa a fourni du travail à 35 professionnels du ménage à domicile pour lesquels elle représente de l’ordre de 30 à 50% de leurs revenus.

Ce nombre d’aide-ménagers grandit chaque mois avec la demande, en croissance de 30% par mois pour ce type de service sur la plateforme.

Antoine Chatelain, co-fondateur de Wecasa : « Notre offre de ménage a connu un démarrage très rapide. Nous participons ainsi à la création d’emplois, à la reconversion et au retour en activité (ou dans la légalité) pour de nombreux professionnels. Il faut aussi souligner tous les autres emplois créés grâce au dynamisme du marché du service à domicile. C’est un secteur qui enregistre une croissance d’environ 15% par an et qui est dopé notamment par la réservation en ligne. En à peine 2 ans, Wecasa a créé 10 emplois en propre, et fournit du travail à l’équivalent de 50 ETP (Equivalent Temps Plein) par mois. Nous venons par ailleurs de réaliser une levée de fonds pour soutenir notre croissance, ce qui est le signe d’un réel intérêt pour ce type de services créateurs d’emplois de proximité non délocalisables ».

Sur l’argument selon lesquels « les jobs créés sont « de mauvaise qualité »: « temps partiels très faibles, peu rémunérateurs et souffrant de conditions de travail dégradées » », Wecasa précise :

Les professionnels Wecasa perçoivent une rémunération de 18€ / heure, soit 12,5€ net après les charges. Cela correspond à un taux horaire 66% supérieur à celui du SMIC. Cette rémunération avantageuse serait impossible sans le crédit d’impôt. Celui-ci permet donc au contraire d’améliorer les conditions de travail des intervenants, pour peu que la société commercialisant leurs prestations ait une démarche en ce sens.

Concernant les prestations de ménage, les heures de travail sont assez concentrées sur la journée, les clients réservant majoritairement pendant leur journée de travail.

Enfin, les prestataires Wecasa sont indépendants, et choisissent librement leurs heures de travail, ce qui leur apporte un réel confort dans la gestion de la vie quotidienne.

Antoine Chatelain : « Chez Wecasa, les professionnel(le)s sont nombreux à choisir de passer volontairement du salariat à l’auto-entreprenariat. Ils font ce choix pour gagner en liberté, aménager leurs horaires et passer plus de temps avec leur famille, particulièrement quand ils ont de jeunes enfants. Ce sont eux qui décident de leurs jours et heures de travail, et nous leur proposons des missions adaptées à leurs disponibilités ».

Wecasa s’inquiète enfin et surtout des éventuelles conséquences d’une réforme du dispositif de soutien aux services à la personne. Le principal risque : une recrudescence du travail au noir, ce qui détériorerait les conditions de travail des prestataires, notamment du point de vue de leur protection.

Aujourd’hui, le crédit d’impôt permet de rendre le travail déclaré presque aussi compétitif que le travail au noir. Une prestation de ménage non déclaré se vend généralement 10€ / heure, quand l’offre Wecasa revient au client 12,50€ / heure après crédit d’impôt.

Et pourtant, la DARES estime encore à 25% la part du travail non déclaré en ménage. Souvent, les personnes choisissent le travail non déclaré par simplicité, pour éviter le poids des contraintes administratives. Wecasa agit sur ce thème en simplifiant au maximum cette charge tant que pour les familles que pour les intervenantes, favorisant ainsi le recours au travail légal.

Antoine Chatelain : « Le crédit d’impôt est un véritable levier pour encourager les familles à se tourner vers une solution légale. S’ils n’en bénéficient plus, une grande partie choisiront le travail non déclaré. De notre côté, nous serions alors contraints de baisser les prix pour rester compétitifs, ce qui impacterait négativement les professionnels ! Nous ne souhaitons pas cette dévalorisation du métier et cette pression sur les prix. Notre leitmotiv est justement de redonner de la valeur à ce métier en reconnaissant la valeur du travail de nos intervenant(e)s à leur juste valeur ».

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