Le Festival RussenKo 2015 a séduit 7000 festivaliers
La 6ème édition du Festival RussenKo s’est achevée dimanche soir après trois jours de festivités qui ont fait vibrer la ville du Kremlin-Bicêtre au rythme des cultures russes et russophones. Il s’agit d’une réussite avec 7000 festivaliers enregistrés sur l’ensemble de l’événement.
Le cru 2015 du Festival RussenKo organisé par la Ville du Kremlin-Bicêtre a fermé ses portes dimanche à l’espace culturel André Malraux (ECAM) avec la projection du film « Shapito Show », une comédie à sketches géante (3h30), autour des déboires et des rêves perdus de quatre « loosers » que l’on aurait crus tout droit sortis des films de Kusturica, ou encore de Fellini. Un film offrant plusieurs niveaux de lectures et en ce sens fidèle à l’esprit de la programmation du Festival francilien: vivante et plurielle.
Car le Festival RussenKo a réussi une nouvelle fois son double pari : proposer des rencontres et des spectacles exigeants et forts où tous les publics trouvent leur bonheur.
Ainsi, les représentations du spectacle de marionnettes « D’un conte à l’autre » du Théâtre de Novossibirsk (et les ateliers dédiés) affichaient complet samedi et dimanche à l’Auditorium de la Médiathèque L’Echo. Un public familial qui aura également été ravi par le spectacle de clown « Kanikuly » à l’ECAM, première création franco-russe issue d’une collaboration avec des clowns de la célèbre école le Licedei. Les lectures de contes « Méli-Mélo des mots », programmées à la Médiathèque, bénéficiaient aussi de l’engouement créé autour du Festival, affichant complet. Au total, la programmation « jeune public » a réuni 990 festivaliers.
De leur côté, les tables rondes portant sur des sujets d’actualité et/ou de société ont séduit un large public (560 personnes) – averti ou pas – en soif de connaissance. A commencer par la très attendue table ronde « L’Ukraine, les journalistes et le citoyen » (animée samedi après-midi par Ziad Maalouf de RFI à l’Hôtel de Ville), autour de la difficulté d’informer sur la crise ukrainienne. « En arrivant à réunir autour d’une même table des journalistes (français, russes, ukrainiens) d’horizons médiatiques et de sensibilités politiques très différentes, nous avons réussi notre pari: créer du débat, donner des clefs pour comprendre la complexité d’une situation au-delà de l’image unique des affrontements parfois véhiculée dans les médias occidentaux. Nombreux ont été les festivaliers à poser des questions aux journalistes présents, cela est assez révélateur de ce besoin de comprendre », explique Jean-Marc Nicolle, Premier maire adjoint de la Ville du Kremlin-Bicêtre.
Au chapitre des réjouissances gustatives, la programmation gastronomie, qui avait été initiée avec succès en 2014, fut également reconduite pour le bonheur de nombreux franciliens venus découvrir – grâce aux ateliers de l’Espace André Maigné – comment réaliser un Koutia, gâteau traditionnel du carême de noël ou cuisiner un canard sauce airelles et foie de volaille. Le programme, concocté par la journaliste, critique gastronomique et auteur Guelia Pevzner en partenariat avec la coopérative fermière russe LavkaLavka proposait également une conférence attendue sur la production fermière en Russie.
Le succès de cette nouvelle édition est également le fruit des nombreux partenariats noués pour construire la programmation du festival : avec des acteurs kremlinois (Conservatoire de Musique, ECAM, etc.) mais aussi avec le concours de nombreuses villes, collectivités, institutions et acteurs culturels associés : ainsi, côté photo, le partenariat avec la Galerie parisienne Polka permettait aux festivaliers de découvrir, un peu partout dans la ville, les œuvres grand format de Françoise Huguier, Yves Marchand, Romain Meffre et Alexander Gronsky, quatre photographes qui ont parcouru l’espace russophone pour en délivrer une vision intime et unique. Quant à la collaboration nouée pour la seconde année consécutive avec le célèbre Musée d’Art Multimédia de Moscow et sa directrice Olga Sviblova, elle a permis de faire venir, à l’ECAM, 63 photos presque jamais sorties de Russie autour de la période du Dégel (1954 – 1965).
Des médias comme RFI, TV5 Monde et Courrier International prenaient également une part active dans la programmation de cette 6ème édition. « RussenKo ne pourrait exister sans ses partenaires associatifs, institutionnels, médias et privés que je tiens à remercier pour leur participation ; leur implication a permis de créer les conditions de la réussite de cette 6ème édition et en a fait profiter l’ensemble des Festivaliers à qui nous avons choisi d’offrir une programmation à la fois exigeante, éclectique et sans cesse renouvelée », conclut Jean-Marc Nicolle.