Matari’i i ni’a - Lever des Pléiades - Délégation de la Polynésie française

Le lever des Pléiades célébré à Paris !

Matari’i i ni’a - Lever des Pléiades - Délégation de la Polynésie française
Matari’i i ni’a – Lever des Pléiades – Délégation de la Polynésie française

Dans le cadre de son Festival Hotu Ma’ohi 2012, la Délégation de la Polynésie française célèbrera dans ses locaux à Paris du 19 au 22 novembre, le lever des Pléiades dans le monde traditionnel polynésien – Matari’i i ni’a –  marquant l’ouverture de la période d’abondance. Au programme, des conférences tout public pour percer les mystères de ce groupe d’étoiles, source d’influence dans le développement culturel, social et environnemental de la Polynésie française. Une cérémonie traditionnelle est également prévue. L’entrée est ouverte à tous, libre sur inscription.

« Te Tau Matari’i i ni’a », la période de l’abondance

Matarii est le nom polynésien des Pléiades. Mata signifie œil et rii : petit, donc Matarii signifierait les petits yeux. Les Polynésiens étaient très préoccupés par l’apparition de ce groupe d’étoiles, connu et utilisé comme marqueur de temps dans tout le Pacifique et dont l’écriture du terme varie en fonction des lieux : Matarii, Matari’i, Mataiki. Ils lui prêtaient des liens secrets avec la vie, le cycle d’abondance et la fertilité. L’année polynésienne se divisait en deux principales saisons ou périodes royales (tau ari’i), marquées par deux dates : Matarii i ni’a vers le 20 novembre où commence la saison de l’abondance (tau ‘auhune) et vers le 20 mai, Matarii i raro, avec la disparition des Pléiades et le début de la saison de la disette (tau o’e). Le passage d’une période à une autre était un moment clef de la vie ancienne et était marqué par d’importants rites et rituels (sources : Tahiti Heritage et Maisondelaculture.pf)

Conférences et célébration à Paris

En écho aux différentes festivités qui animent une grande partie de la Polynésie pendant les mois de novembre et décembre chaque année, la Délégation de la Polynésie française à Paris propose un cycle de conférences ponctué par une cérémonie traditionnelle célébrant Matari’i i ni’a, la saison de l’abondance. Les conférences sont animées par Libor Prokop, membre de l’association culturelle polynésienne Haururu, engagée dans la réappropriation du patrimoine et la préservation de l’environnement*.

Lundi 19 novembre, 19h : « l’espace-temps dans la cosmogonie polynésienne » (conférence) :

La dimension d’un Espace qui n’existe pas, la notion de piliers ou la construction d’un Ciel, la naissance de l’Espace en tant que tel, puis les différents cieux (concepts de Firmament avènement des premières fondations, fondation pour la naissance des dieux , naissance  de fenua, base pour la naissance de l’Homme), les directions fondamentales, le Temps qui n’existe pas vs le Temps qui existe (généalogies), Matarii , Matarii le regard du Arii Mata ou le début du temps, etc.

Mardi 20 novembre, 19h30 : « célébration du lever des Pléiades » (cérémonie) :

Cérémonie traditionnelle où se succèderont déclamations (‘orero), chants, danses et partage de mets polynésiens.

Mercredi 21 novembre, 19h : « l’organisation sociale et culturelle autour du lever et du coucher des Pléiades dans la société traditionnelle polynésienne » (conférence) :

-Le retour de l’abondance : définitions (la fertilité, les repères du temps, le calendrier, etc.), le rapport à la terre (le rite agraire, les relations terre et mer), le rapport à l’espace, le rapport au temps (le mois de Tema, la saison des pluies, le Soleil, la Lune)

 -Le calendrier des activités : le retour des dieux, des esprits, l’ouverture des rituels, la récolte généralisée, les festivités, la fin de l’abondance avec les rituels de fin, le retour au rahui (jachère), la  retraite des prêtres, le temps des enseignements, la préparation de la terre et le repos de la terre.

Jeudi 22 novembre, 19h : « la célébration de Matarii aujourd’hui » (conférence) :

Dans cette conférence, Libor Prokop, membre de l’association Haururu, l’une des premières associations à œuvrer pour la réappropriation par les Polynésiens des célébrations liées au cycle naturel annuel de Matarii, reviendra sur les différentes temps forts qui marquent, aujourd’hui, les festivités de la saison de l’abondance (mise en place des Unu, le rituel Marae, la cérémonie du Ava, les jeux royaux, etc.).

 Informations pratiques :

« Te tau matari’i i ni’a », conférences et célébration autour de la saison de l’abondance
En partenariat avec l’association Haururu et la Fédération de Ori Tahiti et la troupe de danse Nonahere
Les 19, 20, 21 et 22 novembre à 19h00
28, Bd Saint-Germain, 75006 Paris, Métro Maubert-Mutualité
Entrée libre sur inscription
terence.ienfa (at) delegation.gov.pf
Sur le Festival Hotu Ma’ohi 2012 : Organisé par la Délégation de la Polynésie française et initié en 2011 à l’occasion de « 2011, Année des Outre-mer », le Festival Hotu Ma’ohi invite à explorer les richesses de la Polynésie française : ses traditions, ses cultures, ses innovations, ses savoir-faire.
Eclectique, Hotu Ma’ohi mêle patrimoine immatériel traditionnel (art oratoire, contes et  légendes, etc.), savoir-faire ancestraux (navigation, tatouage, pêche, agriculture etc.), mais aussi explorations gastronomiques et découvertes scientifiques. Avec, comme fil conducteur pour cette deuxième édition,  la biodiversité et la réconciliation de la science et des savoirs traditionnels : ou comment la Polynésie revisite ses pratiques ancestrales pour innover en matière de développement durable. Le tout, en entrée libre, au travers d’ateliers pédagogiques, d’expositions, de conférences, de projections ou encore de débats
 
Sur la Délégation de la Polynésie française à Paris : Créée en 1971, la Délégation de la Polynésie française à Paris a pour vocation première d’assurer la représentation institutionnelle du Pays en France et en Europe.  En outre, elle assume un rôle de relais des actions engagées par le Gouvernement de la Polynésie. Elle soutient par ailleurs la communauté polynésienne dans ses actions associatives, culturelles et estudiantines. Elle a vocation également à  valoriser l’image, en Métropole et en Europe, de la Polynésie française en initiant des actions de communication, en relation avec la Présidence du Pays sur ses traditions, sa culture, ses savoir faire, son environnement, ses innovations. Le Festival « Hotu Ma’ohi » fait partie des actions mises en œuvre par la Délégation de la Polynésie française pour atteindre un tel objectif. www.polynesie-paris.com
 
*Bien que basée sur des enseignements ancestraux, ce n’est que depuis 2003 que des Polynésiens, les premiers à travers l’association Haururu, ont le souhait que la population se réapproprie les célébrations liées au cycle naturel annuel de Matarii, pour tenter d’en donner un sens et une aura. D’un point de vue ethnologique, il est intéressant d’assister à cette démarche contemporaine d’actualisation, impliquant d’incontournables innovations par rapport au passé. À un autre niveau, au delà de la tenue des célébrations liées à Matarii, il est important de considérer les valeurs que pourraient véhiculer ces dernières dans l’intérêt du développement culturel, social et économique du pays. D’après : Maisondelaculture.pf

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