Départs en vacances et sécurité routière : ça coince !
A l’approche des grands départs en vacances, le Syndicat des Equipements de la Route (SER) qui a notamment pour mission de promouvoir le rôle capital que jouent les équipements routiers et urbains dans la sécurité routière et dans la diminution du nombre de tués sur les routes, souhaite sensibiliser les pouvoirs publics et les collectivités locales à la nécessaire mise en œuvre d’une politique d’entretien efficace de ces équipements.
Départs en vacances et sécurité routière : 1 panneau sur 3 non conforme et 1 route sur 2 non marquée en France
L’entretien des équipements, une condition essentielle pour la sécurité des usagers de la route et de la rue.
Parce qu’ils alertent, préviennent et informent, les équipements de la route contribuent à renforcer la sécurité de tous les usagers de la route et de la rue : les automobilistes et les motards, mais aussi les cyclistes et les piétons. Les équipements de la route participent ainsi à la sécurité de tous.
Or l’entretien des équipements en France est particulièrement alarmant, surtout sur les routes secondaires : le patrimoine routier ne cesse de se dégrader, avec des situations hétérogènes selon les régions, créant ainsi de réelles inégalités pour les usagers de la route.
->Le budget global de dotations des collectivités allouées aux équipements de la route (entretien des équipements existants et vente de nouveaux équipements) a diminué de 50 millions d’euros par an sur les 3 dernières années (sur un budget global de 450 millions d’euros).*
->En France, la moyenne d’âge d’un panneau est de 17 ans alors que son niveau de performance est prévu pour 8 à 12 ans.*
->De même, 30 à 40% des panneaux installés sur le territoire français ont déjà dépassé leur durée de vie et ne sont donc pas conformes à la règlementation.*
->En France, seules 55% des routes sont équipées d’un marquage au sol.*
Jean-Bernard Conrad, Président du SER rappelle : « A la veille des départs en vacances, la sécurité routière doit être plus que jamais une priorité. Dans un contexte d’aggravation de la mortalité routière, nous rappelons que les équipements de la route ont plus que jamais un rôle à jouer dans la baisse du nombre de tués sur les routes. Aussi, il devient urgent d’agir en faveur d’une politique d’équipements de la route performante et homogène sur l’ensemble du territoire français ».
Et pourtant, les équipements de la route AUSSI contribuent à diminuer le nombre d’accidents sur la route
Le SER regrette par ailleurs que les équipements de la route ne soient pas valorisés dans la diminution de l’accidentologie sur la route.
->En matière de dispositifs de retenue : dans les statistiques de l’ONISR (Observatoire National Interministériel de la Sécurité Routière), les accidents dus à un obstacle fixe non protégé ne sont pas pris en compte.
->Or une part non négligeable des accidents mortels surviennent contre des obstacles du type arbre, poteau, îlot (33 % en 2012 dont 347 contre des arbres**)
Ainsi, « la baisse du nombre des accidents de la route est souvent attribuée à « l’effet radars » et aux actions de répression (lutte contre la vitesse ou l’alcool au volant), mais rarement aux effets bénéfiques de la qualité des infrastructures et des équipements de la route », continue Jean-Bernard Conrad.
Les équipements de la route, un secteur innovant pour la sécurité routière
Au-delà de l’entretien des dispositifs existants, rappelons que chaque année, les industriels des équipements de la route investissent plusieurs millions d’euros en R&D pour améliorer constamment la performance des équipements routiers et urbains et garantir ainsi une meilleure visibilité et la lisibilité de la route.
Une grande enquête sur la sécurité routière à la rentrée
Enfin, le SER présentera en septembre 2015 une grande enquête « Sécurité routière et équipements routiers : quels enjeux et perspectives pour les Français et les élus ? » (étude réalisée en partenariat avec l’institut de sondage Opinion Way et l’agence Treize Articles). Celle-ci vise à connaître la perception qu’ont les Français de la politique de sécurité routière : dans sa dimension répressive (radars, contrôles routiers aléatoires, etc.) mais aussi dans sa dimension préventive et principalement par rapport à l’entretien des infrastructures routières et le développement des équipements routiers (entretien des panneaux et du marquage comme garantie de lisibilité de la route la nuit, équipements qui facilitent la communication entre le véhicule et l’infrastructure, voiture intelligente, etc.). Elle permettra également de voir comment les décideurs publics nationaux et locaux perçoivent les équipements routiers et urbains en matière de sécurité routière.
Pour rappel, le SER regroupe les principales entreprises françaises impliquées dans la conception et la fabrication d’équipements de la route. Le Syndicat est organisé autour de 6 sections : « Signalisation verticale » (panneaux, etc.), « Signalisation horizontale » (marquage des chaussées, etc.), « Dispositifs de retenue » (glissières de sécurité, etc.), « Régulation de trafic » (feux, etc.), – « Sécurité, balisage, chantiers » et « Mobiliers et aménagements urbains ». Les équipements de la route représentent un chiffre d’affaires de 1,5 milliards d’euros et plus de 5 000 emplois. Pour plus d’information : http://www.equipements-routiers-et-urbains.com/
Téléchargez le dossier de presse du SER : SER-DossPress
A lire, l’article de Le Point ici
*Source : Syndicat des Equipements de la Route
** Source : ONISR – Bilan de l’accidentalité 2012