Découverte du lieu où Van Gogh a réalisé son dernier chef-d’œuvre, Racines

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Photo prise le 28 juillet devant les racines peintes par Van Gogh – Crédit : Maxime Stange

De gauche à droite : Dominique-Charles Janssens, Président de l’Institut Van Gogh / Marie-Christine Cavecchi, Présidente du Conseil Départemental du Val d’Oise / Vincent Willem van Gogh, arrière-petit neveu de Vincent van Gogh / Wouter van der Veen, Directeur Scientifique de l’Institut Van Gogh / Emilie Gordenker, Directrice du Musée Van Gogh d’Amsterdam / Barbara Vroom-Cramer, Présidente de la Fondation Van Gogh / Friso Wijnen, Conseiller culturel et de la communication, Ambassade des Pays-Bas à Paris / Janne Heling, Membre du conseil d’administration de la Fondation Van Gogh

 

Découverte du lieu où Van Gogh a réalisé son dernier chef-d’œuvre, Racines

130 ans plus tard, le public pourra encore en observer les vestiges

 

Le 28 juillet 2020 a eu lieu la cérémonie d’inauguration du site de la réalisation, il y a 130 ans, du dernier chef-d’œuvre de Van Gogh, Racines, peint juste avant son suicide. L’événement s’est déroulé en présence d’Emilie Gordenker, directrice générale du Musée Van Gogh d’Amsterdam, et de Willem van Gogh, arrière-petit-fils de Theo, le frère de Vincent.

 

La découverte du lieu exact où Van Gogh a peint son dernier tableau, Racines, a été faite par Wouter van der Veen, directeur scientifique de l’Institut Van Gogh (Auvers-sur-Oise). Van der Veen avait trouvé une carte postale datant de 1900-1910 sur laquelle figurent entre autres un coteau couvert de troncs et de racines. Il a étayé et documenté sa trouvaille dans un livre écrit pour l’occasion, Attaqué à la racine.

Haute probabilité

Van der Veen a soumis sa découverte très rapidement aux chercheurs Louis van Tilborgh et Teio Meedendorp du Musée Van Gogh. Les données ont ensuite été transférées à Bert Maes, dendrologue et spécialiste des forêts historiques. En se basant sur la pratique artistique de Van Gogh et sur la comparaison entre le tableau, la carte postale et l’état actuel du coteau, les experts concluent qu’il s’agit « très vraisemblablement » du bon endroit.

 

Wouter van der Veen (directeur scientifique Institut Van Gogh) : « Tout ce que l’on voit dans ce tableau énigmatique trouve son explication dans ce qui se trouve sur la carte postale et sur le lieu même : la forme du coteau, les racines, leur configuration, la composition du terrain et la présence d’un affleurement abrupt de roche calcaire. L’endroit est également cohérent par rapport à l’habitude qu’avait Van Gogh d’immortaliser les motifs situés dans ses environs immédiats. La lumière du soleil peinte par Van Gogh montre qu’il a appliqué ses derniers coups de pinceau vers la fin de l’après-midi, ce qui nous renseigne sur son emploi du temps durant cette journée dramatique, qui s’est terminée par le geste suicidaire qui lui a été fatal. »

 

Teio Meedendorp (chercheur au Musée Van Gogh) :

« Le lieu proposé a de très bonnes chances d’être le bon, à nos yeux. C’est une belle découverte. La végétation de la carte postale montre, après examen, des similitudes tout à fait remarquables avec les formes des racines du tableau de Van Gogh. Ce qui est d’autant plus exceptionnel, dramatique en quelque sorte, c’est qu’il s’agit de sa dernière œuvre. Réalisé dans un environnement qu’il avait déjà documenté auparavant avec d’autres tableaux. Il a dû souvent passer à côté de l’emplacement en allant dans les champs qui s’étendaient derrière le château d’Auvers, où il peignait justement durant sa dernière semaine et où il finit par attenter à ses jours. »

 

Une expérience émouvante

En mai 2020, immédiatement après la fin du confinement lié à la crise du Covid-19, Wouter van der Veen put se rendre sur place pour vérifier son hypothèse formulée quelques mois auparavant. Le site se trouve à 150 mètres de l’Auberge Ravoux, l’établissement où Van Gogh passa les 70 derniers jours de sa vie. Une donnée spectaculaire est le fait que le plus grand tronc d’arbre du dernier motif du peintre est toujours présent et reconnaissable.

En concertation avec les autorités locales, l’Institut Van Gogh a mis en place une structure en bois temporaire destinée à protéger les vestiges, afin que le public puisse à terme observer les racines originales dans les meilleures conditions.

Les visiteurs d’Auvers qui viennent chaque année sur les traces de Vincent van Gogh pourront ainsi ajouter une expérience émouvante à leur parcours ; ils pourront se tenir à l’endroit précis où les pinceaux de Van Gogh ont touché la toile pour la dernière fois.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le livre « Attaqué à la racine » (en téléchargement libre): www.arthenon.com/roots

Les images : www.arthenon.com/treeroots/pictures

Institut Van Gogh Auvers-sur-Oise :

Clara Moreno – clara(at)morenoconseil(point)com

Dorothée Stumm – dorothee(at)morenoconseil(point)com

Press Office Musée Van Gogh Amsterdam : +31 20 57 05 292

 

La protection et la valorisation du site objet du dernier tableau de Vincent Van Gogh à Auvers-sur-Oise, « Racines », ont reçu le soutien du Conseil départemental du Val d’Oise.

Share your thoughts